Situé au Nord Est du Bénin précisément dans le département de l’Alibori, la commune de Ségbana, reste l’une des plus célèbres communes de l’Alibori dont le nom résonne dans la tête de tous les béninois quand bien même la plupart n’y ont jamais mis pays. Ségbana ou la terreur d’un régime est à la fois une commune et un lieu dont le nom évoque une période très importante de la révolution au Bénin. Étalé sur une superficie de 4700 Km2, la commune se trouve à plus de 500 km2 de Cotonou et non loin de la frontière Nigériane.
Limité au Nord par la commune de Malanville, au Sud par celle de Kalalé, à l’Est par la République fédérale du Nigéria, et à l’Ouest par les communes de Gogounou et de Kandi, Ségbana est subdivisé en 5 arrondissements et compte 30 Villages et quartiers de villes.
Si le nom Ségbana, évoque à la mémoire collective, la célèbre prison qui a servi de lieu de torsion au cours de la période révolutionnaire, l’histoire de cette ville ne s’en tient point à cela. Il est vrai que Ségbana a longtemps abrité une prison tristement célèbre où était détenu les prisonniers politiques. Fermé depuis l’avènement du régime démocratique, cette prison n’existe plus de nos jours. Pour en venir à l’histoire de Segbana, on peut retenir que les premiers occupants étaient les Boo encore appelés Boko.
La terre rouge et rocailleuse de Ségbana a été découvert par un Tchienga du nom de Seh. De grande taille gbaa en boo, Seh s’était installé sur cette terre rocailleuse. Et pour aller chez lui, les riverains disaient en faisant allusion à sa taille, « chez Seh l’élancé », ce qui en langue Boo faisait « Seh-gbaa-be ». C’est donc la francisation de « Chez seh l’élancé » qui a donné le nom Segbana. Ancienne sous-préfecture du département du Borgou, cette commune a été créée en 1963, avec les Boo comme ethnie majoritaire.
La commune de Ségbana n’a certes pas beaucoup d’attrait touristique, mais elle riche de son histoire et de sa culture. Situé sur une route non bitumée, l’accès à cette commune n’a pas toujours été facile, toutefois, on y retrouve des personnes chaleureuses qui vous accueillent avec la boisson locale Tchoukoutou. Plusieurs rythmes sont exécutés dans cette région du Bénin lors des réjouissances. Il s’agit :
En dehors des danses, Ségbana, vibre au rythme de plusieurs fêtes notamment la fête marquant la sortie de la nouvelle récolte de Sorgho. Appelée Coso ndo, cette fête marque la récolte du Sorgho et se célèbre avec des mets à base du Sorgho et la viande de Poulet. Avec une population majoritairement musulmane, la population de Ségbana, célèbre aussi la Tabaski appelé Sanco Lokpa et le ramadan (Lépoo). Ces moments de réjouissance sont l’occasion d’esquisser des pas de danses et de se parer des plus beaux vêtements. La communauté de Ségbana, ne reste pas également en marge de la célébration de la Gaani, grande réjouissance qui réunit le Bénin à Nikki au pied du roi de Nikki chaque année.
La spécialité de la région est le Kaabaala, un repas à base d’haricot. On y mange aussi de l’igname pilée et diverses bouillies.
Pour se rendre à Ségbana depuis Cotonou, très peu de compagnie de transport offre un trajet direct. Cependant la compagnie de bus Baobab permet de faire de trajet directement trois fois par semaine. Le trajet le plus court permet de faire 11 heures de trajet avec deux escales. Une première escale à Bohicon puis un second à Parakou. Une fois à Parakou, le bus prend la direction de Nikki. Une fois à Nikki, le bus prend le trajet sur mène sur Kalalé puis après Kalalé, on tombe à Segbana.
Il n’existe pas de transport aérien pour cette destination du Bénin. Par contre, si vous êtes un habitué, vous pouvez prendre un petit taxi de 6 places pour faire le voyage. Le trajet est plus long et moins intéressant. Par contre, la meilleure formule à défaut d’un bus direct, est de prendre un bus pour Parakou et de là prendre un taxi pour se rendre à Ségbana. Le trajet en voiture de Parakou à Segbana dure environ 5 heures de temps.
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Et vous, connaissez-vous Ségbana ?
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Tourisme, Villes
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