Le département du Zou compte 9 communes dont celle de Covè qui se retrouve dans la région Agonlin. En général, beaucoup de béninois et d’étranger prenne Agonlin pour une commune. Or il n’en n’est rien, car Agonlin est plutôt une région qui regroupe plusieurs communes dont Zagnanado, Ouinhi et Covè. Covè reste la commune la plus connue et la plus peuplée de la région Agonlin qui regroupe une partie de l’ethnie « Mahi », ceux qu’on appelle souvent les « Mahibassokpo » pour dire les Mahi sans collines.
Pendant la Colonisation, Covè a servi de chef-lieu au colon et Zagnanado, le reposoir des colons. Ce qui justifie le développement économique de Covè dans la région agonlin avec la présence de la plupart des administrations dont l’hôpital de zone, le marché central, et bien d’autres.
Sur le plan géographique, la ville de Covè est localisée au Sud-Est du département du Zou et s’étale sur une superficie de 525 km2. Limité au Nord par la commune de Dassa-Zoumè, au Sud par les communes de Zogbodomey et Zagnanado, à l’Est par la commune de Zagnanado et à l’Ouest par les communes de Djidja, Za-kpota et Zogbodomey.
Covè se situe à 30 km environs de Bohicon la ville carrefour du Zou et le chef-lieu du département. La commune de Covè compte huit (8) arrondissements que sont : Adogbé, Gounli, Houéko, Houen-Hounso, Laïta-Cogbé, Naogon, Soli et Zogba. Ces arrondissements sont subdivisés en trente-six (36) villages et quartiers de ville.
Le nom ‘’Covè’’ donné à cette commune en langue locale Mahi signifie « la terre rouge ». A ce jour, l’origine du nom de cette ville reste inconnue. Cependant, l’histoire de Covè reste liée à celle de la région Agonlin racontée ici. Covè abrite le plus grand marché de la région Agonlin. Ce marché est surnommé Azogotchébou qui veut dire « ma tabatière est perdue » et ce nom serait donné par Zéhê. Selon l’anecdote, Ganyé Zéhê serait allé rendre visite à son ami Dada Akao à Naogon. De retour chez lui, il se rendit compte qu’il n’avait plus sa tabatière. Il envoya donc un émissaire à Naogon afin de voir s’il l’avait laissé auprès de son ami.
Dada Akao à la vue de l’émissaire, le raccompagna chez Ganyé Zéhê pour lui expliquer qu’il n’avait pas sa tabatière. Les deux hommes en revenant sur leur pas, s’arrêtèrent pour longuement parler. Et là ils virent la tabatière. Zéhê nomma donc ce lieu Azogotchebou, lieu devenu plus tard le marché de Covè. Ce marché est le plus grand de toute la région Agonlin et on y trouve divers produit notamment l’huile d’arachide appelée Agonlin-mi, le Kluiklui, le maïs, le gari et bien d’autres produits.
Covè abrite la forêt sacrée « Kponzoun ». Une grande forêt où l’on retrouve plusieurs divinités qui protègent cette région. A Covè, on peut se baigner sous le chaud soleil pendant la saison sèche car plusieurs fleuves et cours d’eau desservent cette commune. Covè abrite plusieurs sources d’eau thermales naturelles. Il s’agit de Towé, Loto, Kété, Laha, Wassa, Wanté, Fionzoun, Kousson-Lélé, lac Nacava qui se drainent dans le Fleuve Zou. En dehors des sources thermales, Covè dispose d’un palais Royal, celui de Zéhê, l’un des migrants de Agon ayant vaillamment défendu le village de Covè contre les Nagos. Il est aussi possible à Covè de visiter les temples des divinités. Covè reste dans la région Agonlin, l’un des sièges qui abritent plusieurs divinités.
A Covè, on ne s’ennuie pas. Sur le plan culturel, on danse aux sons des rythmes Tchinkounmè, Sato, Toba Hanyé, Lomba sans oublier le Guélédé. La plupart des rythmes sont exécutés en langues Mahi sauf le Guélédé joué par les communautés Yorubas et Nagos. A Covè, le culturel et le cultuel se tutoient au quotidien. Deux grandes cérémonies cultuelles regroupent le monde et attirent l’attention de tous. Il s’agit de la cérémonie Avôdôhôdji qui se déroule tous les cinq ans et la cérémonie Azongnignan qui s’organise chaque année. La Cérémonie Avôdôhôdji se déroule autour d’une case de terre cuite couverte de paille. Cette case sert de lieu pour toute la cérémonie qui est dirigée par les chefs traditionnels du culte. Elle est organisée en l’honneur des veuves.
A covè, on mange du kadji, un mets fait à base de manioc qui se mange avec du Kluiklui takinon, l’une des spécialités de la région. On y mange aussi du Lèlè fait à base de haricot et de l’huile rouge. Sans oublier le Bigo, un mélange de gari et de kluiklui non cuit à point.
Pour se rendre à Covè à partir de Cotonou, il faut compter avec les Taximans qui vont soit dans la région Agonlin ou encore prendre le taxi en deux temps.
Pour y aller par voie direct, il faudra se rendre à la place du Bicentenaire de Cotonou. Là se trouve la gare de Agonlin. Vous aurez la chance de prendre un taxi direct et prévoir une somme de 3.000 à 5.000 Fcfa en fonction de la période.
Autrement, la seconde option est de prendre un taxi pour Bohicon. Il est facile de trouver les taxis pour Bohicon un peu partout à Cotonou, notamment sur le tronçon Cotonou Calavi. Le Trajet varie entre 2.000 et 2.500 Fcfa. Une fois à Bohicon, prendre un Zemidjan direct pour Covè. Le trajet dure en moyenne 25 à 30 minutes pour un coût qui varie entre 700 et 1.000 Fcfa. Où prendre un taxi et descendre à la sortie de Bohicon qui mène vers Covè et là prendre un autre taxi qui coute 500 Fcfa.
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