Au Bénin, nous avons des mets culinaires qui mettent toujours l’eau à la bouche quand on les voit. C’est le cas du haricot communément appelé Ayikoun en langue fon, Vèyi en langue mina et Abôbô en fon une fois qu'il est préparé.
Il en existe de deux couleurs essentiellement : le rouge et le blanc aux yeux noirs (le fameux "black eyed bean" qui a inspiré au groupe Black Eyed Peas, leur nom qui est un jeu de mots avec Peas, les petit pois). Le haricot est une légumineuse qui contient du fer et rassasie vite. Il peut également servir à faire des beignets (les fameux atas du goûter) et entrer dans la préparation de nombreux plats typiquement africain.
Le haricot est une légumineuse qui existe en plusieurs variétés. Si le mot ‘’haricot’’ désigne souvent plusieurs légumineuses dont les variétés voandzou et lentille de terre ou fève de Kandale, et bien sûr le haricot blanc petit grain et grand grain ainsi que le haricot rouge. Toutefois, au Bénin, le haricot désigne bien souvent le haricot blanc et rouge avec les yeux noirs le plus souvent utilisé dans la préparation du adowê, lèlè et bien d’autres mets.
Les haricots sont plantés vers fin mai en raison de la température du sol qui doit avoisiner 10°C à défaut d’être à 12°C. Au Bénin, c’est vers le centre et dans le Mono, Couffo (Sud Ouest) voire le Nord que le haricot est produit. Pour sa production, le haricot a besoin d’un sol légèrement fertile, un bon entretien afin de ne pas être dérangé par les mauvaises herbes qui pourraient perturber sa croissance. Au Bénin, il est aisé de se rendre au marché et d’en acheter. Le kilo du blanc ou du rouge diffère légèrement. Cependant le kilogramme tourne autour de 600 FCFA pour le rouge et 700 FCFA pour le blanc. Il arrive cependant que ce prix baisse jusqu’à 500 FCFA.
Une fois acheté, il faut procéder au triage car il n'est pas rare d'y trouver des petits morceaux de cailloux et aussi des graines avariées. Une fois le haricot bien trié, on peut procéder à la préparation.
Pour faire cuire le haricot, il est important de faire attention à la quantité d'haricots avant préparation car une fois cuit, le abôbô prend du volume et en plus c’est un repas qui peut rassasier vite. Il est donc conseillé de faire attention à la quantité que l’on veut cuisiner d'autant plus que le Abôbô s’accompagne généralement de gari ou encore du pain.
Pour faire cuire le haricot afin qu’il devienne abôbô, il faut :
Une fois que les haricots sont cuits (vous pouvez vérifier en cassant la graine), versez les condiments écrasés. Laissez mijoter cinq minutes en y ajoutant le sel et les crevettes écrasées au besoin. Avant d’enlever du feu, versez également l’oignon coupé ainsi que les piments verts. Vos haricots sont prêts à être servis.
Le Abôbô se mange soit avec de l’huile rouge et du gari ou encore avec de l’huile d’arachide et du gari. Il arrive aussi que le Abôbô soit manger avec du pain accompagné de sauce dja (friture de tomate).
Il est vrai que le haricot est un plat qui rassasie vite et qui prend du temps avant la digestion. Ces deux raisons font que plusieurs personnes évitent sa consommation car il est un peu perçu comme bourratif. Cependant les haricots sont très riches en protéines et sont sans graisses. Ils sont donc conseillés pour les enfants afin de faciliter leur croissance et coûtent généralement moins chères que les viandes et poissons. Riche en potassium et pauvre en sodium, les haricots sont des produits diurétiques. Avec une bonne consistance en fibres, en fer, en vitamine B9, les haricots sont recommandés pour les femmes enceintes.
Si pour vous la consommation du haricot entraine des constipations ou s'avère difficile à digérer, il est d'usage de dire que le jus de citron après avoir mangé du Abobo est efficace.
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Gastronomie, plats
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